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le blog de franck

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4 mai 2009

Sounds of the universe est dans les bacs !!

sotu_cd

On les croyait dépassés, obsolètes, eunuques et démodés, les groupes de new wave. Les années 80 auraient dû les achever, les années 90 les ringardiser et les années Optic 2000 de Johnny Halliday les oublier. Pourtant ils sont toujours là. La mèche coupée, le mascara séché, le pantalon en cuir ne laissant aucune place à l'imagination déformé par un bide rempli d'une décennie de gras. Comme tous les bons virus, ils ont su évoluer, muter, pour résister et survivre.

Finies les sonorités dansantes pour la boum de Sophie Morceau. Plus question de trémousser son fessier rebondi sur les rythmes de titres comme "Just Can't Get Enough". Depeche Mode n'évoque plus la vitesse que par son nom. Sa musique, elle, s'est ralentie, a ingéré de nouveaux éléments lui donnant une nouvelle couleur. Le noir. La sombritude. La dépression. Un peu comme Patricia Kaas quoi. Le talent en plus.

Si il peut s'avérer pompeux, le titre de l'album, Sounds Of The Universe, peut également laisser planer une crainte: parce que dans l'univers, il n'y a pas de bruit. Rien. Zéro. Nada. Queue de chipe. Alors, ce nouveau Depeche Mode sonne-t-il, à l'instar de la discographie de Faudel, comme le vide intersidéral?

Bien sûr que non. Déjà avant la sortie, le single "Wrong" l'avait prouvé. Voici assurément le morceau emblématique de l'album, quand bien même il ne correspond pas au cahier des charges érigé par les radios pour définir ce qui est un single. Pas de structure couplet-refrain-couplet, de formatage à outrance. Le texte s'ingurgite comme une nouvelle savoureuse en 3:13 qui ne semblent en durer qu'à peine une. Les sons se tournent vers un futur devenu antérieur, les claviers des années 80 sont de sortie, le Minitel reviendrait même à l'idée et des sonorités passéistes viennent conférer à ce titre et à l'album en général une atmosphère bien particulière.

Les voici donc ces "sons de l'univers" de Depeche Mode en 2009. Posés, riches, structurés sans mode d'emploi Ikéa. Gahan devient voluptueux comme un yoghourt bulgare sur "Fragile Tension" (un autre single?) et les beats electro viennent envahir le cortex cérébral sur le générique de jeu vidéo "Peace". Apaisé, justement, serait l'un des meilleurs épithètes à placer sur le tabouret voisin des Depeche Mode. Sûrs d'eux (et on peut l'être quand on remplit le Stade de France), ils posent leur musique sur une galette emballée dans un artwork simpliste mais pourtant joli.

Les chansons de "Sounds Of The Universe" sont à l'opposé. Elles sont jolies, mais loin d'être simplistes. En fait, leurs arrangements sont si vastes qu'il faudra beaucoup d'écoutes pour dépasser la zen attitude et fausse léthargie disséminées sur cet opus pour en apprécier toutes les nuances. Comme un bon vin, ce nouvel album de Depeche Mode doit être savouré pour que toutes ses saveurs soient délectables et viennent faire frétiller la bouche. (Nous nierons toute responsabilité en cas d'incident dû à une mise en bouche du CD pour vérifier l'exactitude de la dernière phrase).

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